Mayas et chocolat

Utilisations du chocolat par les peuples précolombiens

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On sait que les Mayas cultivaient des criollos sur les terres chaudes et humides du Mexique, mais que cet arbre y a été importé (par l’homme ou la nature… on ne sait pas !). Le berceau de cet arbre se trouve entre le contrefort des Andes et les bassins de l’Orénoque et de l’Amazone.

Les traces de boisson chocolatée les plus anciennes qui ont été retrouvées par des archéologues datent de -1900 et sont issus de populations pré-olmèques et Mokayas. Ils buvaient cette boisson dans des récipients en terre cuite dont la forme reproduit celle des cabosses.

Au tout départ, les cabosses sont consommées comme des fruits tropicaux : on les ouvre, on en déguste la pulpe et les graines sont recrachées.

Chez les Aztèques, les fèves servaient de monnaie d’échange : autour de 1400, 10 fèves pour un lapin, 100 pour une femme ou un esclave, 8 ou 10 pour un moment avec une prostituée. L’impôt était forcément payé en fèves de cacao, ce qui explique les « stocks » dont disposait l’empereur Moctezuma à sa mort !

On attribuait des vertus thérapeutiques au beurre de cacao : on l’utilisait pour soigner le foie ou les poumons, ou comme baume cicatrisant pour soigner les brûlures et les plaies et les gerçures, calmer les ardeurs du soleil, ou comme remède préventif contre les morsures de serpent.

La fève sert même de mesure étalon, la « carga » qui représentait la charge que pouvait porter un homme sur son dos (correspond à 24.000 fèves).

Chez les Mayas, le cacao se retrouve lors des cérémonies de mariage, pour purifier les jeunes enfants lors d’une cérémonie, et le défunt était accompagné de fèves de cacao pour les emmener avec lui dans l’au-delà.

Chez les Pilpils, le cacao était associé aux grands moments de la vie : on donnait en offrande du cacao pour le passage de l’embryon au bébé, de l’enfance à la puberté. Le corps des jeunes garçons était enduit d’un mélange d’eau de pluie, de pétales de fleurs et de poudre de cacao. Chaque année, on recherchait un chien au pelage couleur cacao pour l’offrir aux Dieux, rendre la terre féconde et la récolte fructueuse.